Villes suisses : les enfants, un risque de pauvreté

L’Initiative des Villes : politique sociale publie (pour la première fois en français) une comparaison des indicateurs de l’aide sociale dans 14 villes, essentiellement alémaniques (hormis Lausanne et Bienne).

Ces 14 villes accueillent 26% des bénéficiaires de l’aide sociale enregistrés en Suisse, le risque de pauvreté est donc plus important en ville. Dans le désordre, on peut y lire que le nombre de dossiers d’aide sociale augmente partout sauf à Lausanne, que les mesures mises en place en amont (prestations complémentaires pour familles, rente-pont, formation des jeunes plutôt qu’aide sociale) par le canton de Vaud semblent porter leurs fruits, que les enfants sont – trop- largement exposés au risque de pauvreté et que la durée d’aide (moyenne de 42 mois) reste stable.

Entre les lignes, le rapport permet également de nourrir la réflexion sur les effets de la gentrification à l’œuvre dans les villes importantes où la hauteur des loyers et le type de logements construits opère une forme de « tri » de la population, sur la nécessité d’un accueil de la petite enfance accessible aux jeunes mères cheffes de foyer monoparental, surreprésentées parmi les bénéficiaires de l’aide sociale, sur des mesures de formation et de formation continue accessibles aussi aux personnes extra-européennes, surreprésentées parmi les bénéficiaires de l’aide sociale.

Pour plus d’informations voir notre rubrique Social >> Aide sociale >> Statistiques de l’aide sociale