Aide sociale: à la croisée des mondes

Les dépenses d’aide sociale ont pris l’ascenseur ces dernières années. Une augmentation qui a affolé les budgets communaux et cantonaux et généré au passage des discours peu étudiés sur les tricheurs et les profiteurs, et sur l’angélisme supposé des travailleuses et travailleurs sociaux.
Pourtant, l’explosion des besoins d’aide sociale est parfaitement logique. Elle se situe au carrefour où se croisent les mutations sociales et des modes de vie, la nouvelle donne d’une économie globalisée, et l’incapacité politique à adapter l’entier du dispositif de protection sociale à la réalité, de façon cohérente et non dogmatique. Pour faire court, le divorce et les enfants sont aujourd’hui trop souvent facteurs de pauvreté, la pression à la productivité sur le lieu de travail rend de plus en plus souvent fragile voire malade, et l’assainissement financier des assurances sociales envoie à l’aide sociale des catégories entières de population , malades ou sans emploi, qui ne sont plus considérées ni comme invalides ni comme chômeuses.

Dossier préparé par Martine Kurth, secrétaire générale de l’ARTIAS

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