Chaque fin d’année, l’Office fédéral de la statistique (OFS) publie les chiffres concernant la perception d’aide sociale pour l’année précédente. Derrière les chiffres, selon lesquels le taux d’aide sociale se maintient à un bas niveau depuis 2005, soit 2,9% de la population résidente, contre 2,8% en 2023, se cache une réalité contrastée.
Une différence entre la ville et la campagne tout d’abord : dans les communes de 20’000 à 50’000 habitants, le taux d’aide sociale s’élevait, en 2024, à 4% et dans les communes avec un nombre d’habitants supérieur à 50’000, à 4,8% ou plus.
De grandes disparités existent ensuite entre les régions, qui se recoupent parfois avec la présence de villes : si l’aide sociale se monte à 1,9% en Valais, à 2,0% dans le Canton de Fribourg et à 2,8% au Tessin, elle s’élève à 3,9% dans le Canton du Jura, à 4,2% dans le Canton de Vaud, à 5,7% dans celui de Neuchâtel et à 6,7% dans le Canton de Genève. L’on constate par ailleurs une augmentation du taux d’aide sociale dans la majorité de ces cantons. Les disparités entre villes et régions ressortent également du dernier rapport sur l’aide sociale de l’initiative des villes pour une politique sociale.
Modernisation de la statistique
Ces chiffres sont toutefois à prendre avec réserve, puisque l’OFS modernise sa statistique de l’aide sociale, entraînant des adaptations méthodologiques qui modifient également le taux, comme c’est le cas dans le Canton du Tessin, notamment. À partir de 2025, donc de la publication des chiffres en 2026, toutes les données seront modernisées, ce qui devrait améliorer la qualité et l’actualité des informations, tout en étendant les possibilités d’analyses.
