Aide sociale dans des villes suisses : comparaison des indicateurs 2022

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Chaque année, des villes membres de l’Initiative des villes pour la politique sociale relèvent et comparent certains indicateurs de l’aide sociale. Effectuée sur la base de données compilées par l’Office fédéral de la statistique, cette comparaison permet de documenter les développements de l’aide sociale de 14 villes accueillant environ un quart des bénéficiaires enregistrés en Suisse : Bâle, Berne, Bienne, Coire, Lausanne, Lucerne, Saint-Gall, Schaffhouse, Schlieren, Uster, Wädenswil, Winterthur, Zoug et Zurich.

Taux d’aide sociale : tendance à la baisse

En 2022, le taux d’aide social, qui mesure le rapport entre le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale et la population résidente, est resté stable ou a baissé dans dix villes sur les 14 impliquées dans l’étude. Il a augmenté seulement dans 4 villes (Lucerne, Saint-Gall, Schaffhouse et Zoug).

En moyenne, le nombre total de dossiers à l’aide sociale a diminué de 2,6%. Quant au nombre moyen de nouveaux dossiers, il marque un net recul de -11,1% par rapport aux trois années précédentes.

Les réfugié-e-s à l’aide sociale exercent souvent un emploi

Chaque année, un chapitre du rapport est consacré à une thématique spécifique. Il porte cette année sur les réfugié-e-s à l’aide sociale. Les villes – et en particulier les grandes villes – accueillent davantage de personnes réfugiées et admises à titre provisoire par rapport à leur population que la moyenne au niveau de leur canton. Elles sont ainsi des actrices essentielles sur le plan de l’intégration.

Sur la base des données actuelles, l’équipe de recherche constate que les personnes réfugiées qui bénéficient de l’aide sociale exercent plus souvent un emploi que les autres bénéficiaires de l’aide sociale. En effet, 36% des personnes réfugiées adultes inscrites à l’aide sociale ont un emploi, tandis que le taux d’emploi chez les autres bénéficiaires de l’aide sociale est de 23%.

Comme solution possible pour que les réfugié-e-s qui ont un emploi n’aient pas besoin de recourir à l’aide sociale, le rapport évoque « l’accès à des salaires corrects et suffisants pour vivre (…), en particulier en permettant d’investir dans une formation ou en réduisant les obstacles à la reconnaissance des diplômes étrangers. »[1]

> Autres éclairages sous notre rubrique Social >> Aide sociale >> Statistiques de l’aide sociale


[1] Aide sociale dans des villes suisses, comparaison des indicateurs 2022, p. 64