Le travail de plateforme : une réponse individuelle à l’échec des politiques sociales ?

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C’est la question étudiée par trois chercheurs de l’IDHEAP. Leur étude se penche sur la prévalence du travail de plateforme dans 21 pays européens. Elle montre que la prévalence du travail de plateforme semble influencée par le régime de protection sociale : les pays libéraux, comme le Royaume-Uni ou l’Irlande possèdent les taux les plus élevés de travail sur plateforme, au contraire des pays nordiques. L’Europe de l’Est et du Sud se trouvent entre ces deux pôles. Quant à l’Europe continentale, les taux de travail sur plateforme y restent relativement bas, à l’exception des Pays-Bas qui affichent le taux le plus élevé.

Une explication qui semble corroborée par les données, c’est que la prévalence du travail de plateforme est plus élevée dans les pays où il existe une plus grande inadéquation des compétences sur le marché du travail des jeunes ayant fait des études supérieures.

Leur constat ? La flexibilité du travail de plateforme est plus subie que choisie et les personnes qui s’engagent dans cette forme de travail ont en réalité peu d’alternative. La forme de travail est accessible, mais peu attrayante en termes de revenus, de sécurité de l’emploi et de protection sociale.

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