Que deviennent les chômeurs et les chômeuses en fin de droits ?

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Environ 25’000 personnes sont arrivées en fin de droits de l’assurance-chômage depuis 2019, soit 16% de celles et ceux qui s’étaient inscrits pour percevoir des indemnités de l’assurance-chômage entre 2017 et 2021. L’Office fédéral de la statistique (OFS) a cherché à savoir ce qu’elles devenaient.

Qui sont les chômeuses et chômeurs en fin de droits ?

Ce sont plutôt des personnes de quarante-cinq ans et plus, plutôt sans formation tertiaire – même si le « sésame » du diplôme tertiaire ne suffit pas à éliminer le risque de l’arrivée en fin de droits, puisque 33% des personnes en fin de droits le possède. Les femmes ainsi que les personnes de nationalité étrangère courent aussi plus de risque d’arriver en fin de droits, ce qui est aussi les cas des personnes seules, avec ou sans enfants.

Quel retour à l’emploi ?

Si plus de la moitié des personnes avaient retrouvé du travail une année après leur arrivée en fin de droits et 66% cinq ans après, leur situation professionnelle s’est parfois notablement péjorée.

Nombre d’entre elles exercent une activité qui exige une grande flexibilité : elles travaillent plus souvent sur appel ou dans un emploi temporaire ou à durée déterminée, par rapport à la moyenne des actives et actifs occupés. Elles sont aussi plus fréquemment à temps partiel, plus souvent dans un taux d’occupation inférieur au taux souhaité (sous-emploi).

Fort impact sur le niveau du salaire

Soulignons également que les personnes arrivées en fin de droits qui ont réintégré le marché du travail ont aussi obtenu un salaire inférieur à celui des salariées et des salariés qui n’étaient pas arrivés en fin de droits pendant la période passée sous revue et que l’écart salarial tend à persister dans le temps. Le salaire horaire brut médian connaît un écart de 8 francs entre les personnes qui ont retrouvé un emploi après avoir été en fin de droits et la population générale. Enfin, l’arrivée d’une personne en fin de droits péjore aussi fortement le revenu de son ménage, puisqu’ils sont 43% à avoir un revenu situé dans le quintile le plus bas, contre 16% de l’ensemble des ménages.

Les hommes ont plus de chances de se réinsérer

Les hommes retrouvent plus facilement un emploi que les femmes et les chances de retrouver un emploi sont notablement plus grandes dans certaines professions du secteur tertiaire que dans le secteur secondaire.

Pour d’autres éclairages, voir nos rubriques:

Social >> Assurances sociales >> Assurance-chômage

Marché du travail > chiffres à l’appui