Détérioration des conditions de vie des jeunes et des personnes à bas revenu

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L’Office fédéral de la statistique (OFS) a communiqué les derniers résultats de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC) pour le premier semestre 2021.

L’impact de la pandémie sur les revenus des ménages est conséquent. Sur la base d’une auto-évaluation, 20% de la population estimait que le revenu total de son ménage avait baissé pendant les douze derniers mois et plus de la moitié de ces personnes (11,3%) attribuait cette baisse à la pandémie de Covid-19. Ce sont en particulier les personnes actives dans l’hébergement et la restauration (35,5%), celles dont le revenu est bas (19,5%) et les personnes de nationalité étrangère (16,7%) qui ont connu des baisses.

Près de 50% de la population active a pu travailler au moins partiellement à domicile pendant la pandémie. Néanmoins, l’OFS confirme sur ce plan des différences significatives entre les groupes de population. Alors que 67,7% des personnes ayant une formation tertiaire et 72,3% de celles ayant un revenu élevé ont pu faire du télétravail, c’était le cas de seulement 39,9% des personnes de nationalité étrangère, de 31,7% des personnes dont le revenu est bas et de 16,6% des personnes sans formation post-obligatoire. Les secteurs les plus touchés économiquement par la crise sont ceux pour lesquels le télétravail était difficile ou impossible à réaliser (hébergement, restauration, arts, spectacles et activités récréatives). 

Après s’être fortement dégradé au début de la pandémie, le sentiment de sécurité de l’emploi s’est renforcé en 2021. Il reste néanmoins encore significativement inférieur à 2019.

La crise a également eu un effet négatif sur la santé psychique de la population. L’enquête a montré que 40,2% des personnes interrogées a indiqué que la pandémie avait entraîné des conséquences négatives sur son moral pendant le premier semestre 2021. Chez les jeunes (16 à 24 ans), ce taux était particulièrement élevé (55,1%). L’impact de la pandémie sur le moral des personnes résidant dans des zones faiblement peuplées est en revanche moins important (36,4%).

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